CHICAGOOOOO...J-12!
Il est une heure du mat' et ma soif, physique et intellectuelle, me réveille brusquement, même après une intéressante mais longue journée d'observation à Kansas City, faite de découvertes plus ou moins admiratives dans l'immense école-usine locale d'apprentissage du bon Français de France et de Navarre, d'échanges de bons procédés (Plus la peine Joëlle de nous cacher tes actions chez Ratus&Co!), et de petits bobos en tous genres...au feu les pompiers, j'ai le kikikibrule! Bref, ce que je viens de vivre ce soir est tellement fort et unique que mes nerfs me ramènent à la vie. Ce mardi 4 novembre 2008, depuis mon petit Missouri, je crois avoir touché du doigt ce qui nous fascine aux Etats-Unis. “Si jamais quelqu'un doute encore que l'Amérique est un endroit où tout est possible, se demande si le rêve de nos pères fondateurs est encore vivant, doute encore du pouvoir de notre démocratie, la réponse lui est donnée ce soir.” : ce sont par ces mots que celui qui va très vite remettre le noir à la mode (Eh eh! L'émotion n'a jamais empêché de blaguer!) a entamé son discours de victoire à Chicago. Des rêves de liberté et de démocratie qu’aujourd’hui les Américains ont si bien su honorer.
Il y avait quelque chose d'émouvant ce mardi à les voir tous, ou presque, placardés d'un autocollant 'J'ai voté'. Ils semblaient prendre leur destin en main et tourner définitivement la page de l'une des plus sombres périodes de l'histoire, leur histoire. Comme si malgré leur affaiblissement par huit années de présidence désastreuse, ils parvenaient à se soulever, à remettre le pays sur les rails. Parce que ces rêves de libertés et de démocratie sont leur raison d'être. Tiens en parlant de ça, je donnerais mon père, ma mère, mes frèreuh zé mes soeurs pour une p'tite virée cheveux aux vents vers nulle-part et partout à la fois hormis les quarante neufs états Américains que je vais vous lister tout de suite dans la joie et la bonne humeur! Trois...deux...un...C'est la minute rasoir du week-end...le Montanââ, l'Utâââh, le Minnesotâââ, l'Oklahomâââ, l'Arizonâââ, le Nevadâââ...quarante neuf états plus tard et des internautes au bord des ronflements (et des 'piaffements' pour d'autres...), voici ma destination 'phare', le cinquantième maillon, la Californiâââ ah ah! Vibrant bien accompagnée au son éternel de Police, profitant un temps soit peu de l'heureuse dégringolade du prix du gallon d'essence, c'est tout ce que je demande!
Mais bref, ce soir, George W. Bush semble déjà loin, oublié, comme le mauvais souvenir d’une double erreur : mathématique en 2000, de jugement en 2004. Les Américains viennent d’élire un nouveau président qui leur ressemble, porteur d’espoir et de l’American Dream. Le premier président black des Etats-Unis, venu qui plus est d’un milieu modeste. Celui que personne n’attendait, dont rien ne prédestinait à la Maison Blanche. A voir leur émotion, c’est sûr, ils sont prêts à le soutenir et à l’aimer, comme un président dont ils sont fiers. Et, dans quatre ans, ils jugeront s’il vaut la peine d’être reconduit. On l’oublie trop souvent, tout le monde n’a pas cette chance. Il n’y a pas à dire, en politique, comme au cinéma et ailleurs, les Américains ont un certain talent pour nous raconter des histoires.
Pour ma part l'heure n'est point z'aux points d'exclamations ponctuant mes longuissimes phrases habituelles mais à la sobriété pour décrire cette ivresse qui m'enivre. Franchement et françaisement, bravo les Ricains pour ce nouvel élan historique et frissonnant à souhait. Vous m'inspirez. Point final.
...Et un post-scriptum en l'honneur de mon p'tit bâtard de frérot anti-bogossattitude-quoique-un-p'tit-peu-sur-les-bords qui fête ses dix huit ans demain! JOYEUX ANNIVERSAIRE IRREMPLACABLE FILOU!