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Au pays de la démesure...et des cowboys!
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12 mars 2011

L'hygiène à l'Américaine

 

     On considère toujours les Etats-Unis comme l'exemple type de pays moderne, peut-être même le pays le plus avancé à tous points de vue. Pourtant, question hygiène, on se croirait presque au tiers-monde.

 

     En France, la marche en avant est de règle, c'est à dire que les assiettes sales ne doivent jamais croiser les assiettes propres ni les aliments non encore servis. Et gare aux visites surprises des services vétérinaires pour ceux qui enfreignent ces règles : ils peuvent faire fermer le business. Cette aseptisation est d'ailleurs parfois exagérée.

 

     Au USA au contraire, la marche en avant, connaissent pas. Prenez la cafétéria au coin de la rue : une fois votre repas fini, vous passez devant les bacs de fruits frais et le salad-bar, vous traversez la file d'attente à la caisse, donc les clients qui arrivent avec leurs plateaux propres, pour aller débarrasser le vôtre. Les poubelles, ouvertes, sont placées juste à côté des bacs à couverts et à un mètre des salades et soupes.

employees_must_wash_hands

 

     Dans les restaurants, vous traversez le coin plonge pour vous rendre aux toilettes. Et une fois devant le lavabo, le choc! Les toilettes sont systématiquement communes aux clients et aux employés, et affichent obligatoirement un panneau rappelant à ces derniers qu'ils doivent se laver les mains avant de retourner à leur poste... expliquant même, comme sur la photo ci-dessus (cliquez pour l'agrandir, c'est édifiant), comment on se lave les mains!! car CELA NE VA PAS DE SOI!!!

Je ne suis pas exagérément à cheval sur l'hygiène, mais il y a une limite, non?

 

     Tant de choses d'ici m'ont manqué en France que je me suis créée une liste des «immanquables» et au top de celle-ci figur(ait) le restaurant Perkins. Le week-end suivant mon arrivée, nous y allons donc prendre le petit-déjeuner et ce, de bonne heure pour éviter toute file d'attente.

DSC02999

     Orville a dévoré sa montagne de pancakes. Moi j'ai renvoyé mon assiette et mon muffin Bénédict tant désiré. Un cheveu s'était engouffré dans mes hash brown potatoes (pommes de terre râpées puis sautées...awesome!). Le patron m'a un peu prise de haut: « Come on! Pour un simple cheveu! ». Autant vous dire que le pourboire, dit tip, a été très léger et que Perkins a été rayé de ma liste.

 

     Cette semaine, je faisais la queue à la boucherie pour acheter des saucisses. Le client devant moi achetait des escalopes de poulet. Visiblement, l'escalope que le boucher commençait à préparer ne lui plaisait pas, il a voulu la voir de plus près : le boucher la lui a tendue, le client a pris l'escalope dans sa main, l'a portée à son visage et l'a reniflée, puis l'a rendue au boucher! Sur le chemin du retour, je me suis demandée combien de clients avaient touché et reniflé les saucisses que je venais d'acheter.

 

     A côté de ça, les Américains ont dans leur trousse de premiers secours des masques en plastique munis d'un tube, pour pouvoir porter assistance à une personne en détresse respiratoire sans appliquer leur bouche sur la sienne, de manière à éviter tout risque de contamination dans le cas où le blessé serait porteur d'une quelconque maladie. C'est le pays de la contradiction!

 

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