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Au pays de la démesure...et des cowboys!
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12 décembre 2008

Jour 'Number one' : Chicago, son silence impénétrable et son air délicieusement parfumé!

titanic

     Après une courte escale à Saint-Louis dans le lit d'Eddy sans Eddy, une déculottée devant l'imposant membre des forces de l'ordre s'offrant à mes yeux, dûment matriculé et armé d'un humour bien à lui ainsi qu'une petite heure à bord dans les airs et nous voici arrivées à Chicago parées pour le grand froid tant prédit! Du reste, il s'agira pour la journée du seul policier rencontré ; je m'en veux encore de ne pas lui avoir chanté la Bande Originale de 'Titanic' qu'il désirait tant!

     Nous y sommes! Les formalités d'entrées dans cette enceinte aérienne réservée aux chiens renifleurs d'explosifs relèvent cette fois du claquement de doigt face à l'expérience d'immigration, certes incomparable, mais malgré tout vécue ici même trois mois plus tôt afin de fouler la terre promise de mes doux rêves. A noter qu'ici, les touristes terroristes ne sont pas pris par surprise: juste avant la douane, une poubelle est surmontée d'un écriteau indiquant que 'here is your last chance' pour se défaire de 'any material' susceptible de porter atteinte au pays! Et voilà comment j'me suis fait encore chourave, du verbe chouraver (Mamie, cherche pas dans l'dico, va plutôt discuter avec mon Ludo...Wesh!) mon goûter...just kidding!

Photo_008

     Quelle joie de s'adonner aux joie de la photo! Nos deux appareils emportés pour cet heureux évènement ne sont pas de trop. En effet, ayant emprunté le fameux et rapidissime métro à suspension magnétique que tout le mode connaît, évidemment!, reliant l'aéroport à la ville, nous avons pu capter la fulgurante progression du compteur de vitesse dans un but, avoué, de tracer la courbe de célérité de l'engin...Arrêtez-moi, je suis d'un ennui mortel ce soir! 'En finir avec mes délires scientifiques' se place désormais numéro un au rang de mes résolutions annuelles que je ne tiens jamais, mais c'est pas faute d'essayer!

     Bref, défile donc sous nos yeux ébahis la banlieue Chicagoenne, de Harlem à Hollywood. Ce spectacle grandiose vaut le détour ne serait-ce que pour admirer ces maisons typiques en briques, parfois imitation moisie, qui nous amènent petit-à-petit vers le diamant du Lac Michigan et son imposant éventail de buildings se dessinant au loin. A couper le souffle.

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     En retrouvant nos esprits et la surface via l'escalier du métro, que le Français moyen aurait dédaigné pour s'entasser dans l'unique escalator, la première chose troublante est le bruit ambiant. La ville semble non pas animée d'une activité frénétique caractéristique des métropoles, mais d'une tranquillité remarquablement apaisante! Le temps sec et ensoleillé chargé d'une légère brise vivifiante rendent ces premiers pas jusqu'à notre hôtel encore plus énergiques et euphorisants! A peine prenons-nous le temps de souligner la sympathie d'Octavio, le réceptionniste, de poser nos valises, de noter le confort de la chambre et de re-souligner la sympathie d'Octavio ainsi que celle de notre dévouée Conchita, la femme de chambre, pour qui je me suis faite la réflexion que jamais ô grand jamais je ne lui serrerais la main, qu'une nouvelle escapade s'offre à nous! Arpentant cette fameuse Avenue Michigan, les Champs Elysées des States ou mon Broadway made-in-Columbia!, le ventre vide mais les yeux rivés vers le ciel, je suis à nouveau sidérée par le peu de décibels générés par le trafic automobile, dont l'ordre, la faible dangerosité et densité transforment cette traversée de Chicago, par contraste avec Paris, en véritable promenade de santé. S'apitoyer sur ces grévistes Mexicains, réaliser qu'Obama a tenu à quelques pas de là son discours victorieux, découvrir le mythique Musée d'Art et s'attarder enDSC02330fin devant un bon plat de pâtes bien mérité font office de préliminaires face à ce spectacle grandiose, par la taille et par la magie, qui nous attend et qui, personnellement, m'anime. Y règne une impression d'harmonie, où le moderne côtoie merveilleusement bien l'ancien, mais quel est ce pays habité d'une âme où je me sens déjà bien? Vérifiant de ce fait et à multe-reprises mon porte-feuille et la monnaie qui y séjourne temporairement, le bilan s'impose: les Chicagoens utilisent des dollars Américains...!!!...Chicago=Etats-Unis=ça saute pas aux yeux! Et ça fait du bien de voir une autre Amérique, en pleine effervescence, visiblement plus ouverte et plus riche en opportunités que celle que j'observe quotidiennement de mon petit Missouri! Une petite page de matérialisme plus tard chez H&M ainsi qu'une contemplation vite expédiée de l'Avenue en habit de Noël, un peu fade à mon goût, et nous voici reparties pour une petite heure de marche rapide à souhait afin de redescendre ce que nous avions monté! Et rebelote, le restau de noodles, l'Art Institute, la pensée pour Obama et les grévistes...

     Le soir même, usée par cette première journée mais bien décidée à profiter de cette vague d'intense bien-être, je prend la plume. Toutes ces lignes pour noter noir sur blanc combien voyager me transporte, me porte toute l'inspiration, m'insuffle toute l'énergie nécessaire et les idées lumineuses pour nourrir, d'ailleurs saviez-vous qu'ici dix fruits et légumes sont requis par ces extravagants nutritionnistes Américains pour une alimentation quotidienne dans les règles de l'art...irréaliste, improbable et sans résultats!,...bref! mettez-moi dans un avion, un train, un métro et que sais-je encore et je vous écris un pavé d'inepties! Mais ôôô combien ce voyage en particulier ne fait que coyoursignnfirmer de vagues soupçons à propos d'un comportement bien Français, l'irrespect d'autrui! L'Américain est par nature aussi humble et serviable que le Français est roublard dans ses gènes! Usant et abusant en France de mon klaxon et de tout mon répertoire d'insanités pour violenter le papy Mougeot incapable de passer la deuxième ou de ma taille pour me faufiler dans le métro bondé quitte à empêcher certains de descendre, ôôô la garce!, figurez-vous que tout cet alléchant programme n'est ici que pure futilité même si doubler l'autre jour, avec mon regard de killeuse, ce connard qui m'avait allègrement grillé la priorité sur Broadway...m'a fait un bien fou! Nous nous sommes cependant laissées à quelques dérapages à l'Américaine en...traversant les rues Chicagoennes lorsque nous n'étions pas supposées circuler. Cela vous semble bien sûr dérisoire mais les regards médusés fusaient! Face à cela, marteler notre identité afin de décliner toute responsabilité fut notre meilleur atout : 'Sorry, I am French (and proud of it!)'...'Mais z'y-va M'sieur l'agent, j'peux quand même m'arrêter dans mon élan, j'ai toute l'Avenue à r'descendre!' Pour l'expatriée que je suis aux Etats-Unis, et comme pour tous les autres expat' Français d'ailleurs dans ce pays, force est de constater que l'amabilité figurent désormais dans la liste de nos qualités. Mais ne me demandez pas pour autant de manier la brosse à reluire ou de me transformer en serpillière, l'adaptation à ce monde outre-atlantique a ses limites...la politesse, évidemment, les traditionnelles cartes de remerciements à tous ceux qui me gâteront à Noël, malheureusement oui, mais l'overdose de courtoisie, même pas en rêve! Un excès de 'merci' et de 'pardon' Américain des plus douteux qui dispose, depuis ce matin, de sa propre théorie comportementale, celle de «mon rideau de douche double épaisseur» : une première couche, absolument indispensable et indissociable de sa fonction d'imperméabilisation ainsi qu'une deuxième en tissu, absolument superflue dont le seul but est de sauver les apparences...

                          ***Attention, digression de plus belle***

    Dans la rue, donc, tout le monde est beau, tout le monde est gentil, chose que que je ne n'aventurerais pas à comparer, pour l'instant, avec la sphère amicale, où paraît-il cette notion de politesse aigüe est ambiguë, à commencer par le terme 'ami', moins lourd de sens que chez nous, mais j'aurais tout le loisir d'y revenir un jour, précisément le jour où nous aurons, avec ma Poopinette, de vrais amis Américains qui nous apprécient à notre juste valeur, sans arrières pensées, et non pas pour ce que nous représentons, tout un pan de la caricature Française, ou bien pire encore, pour ce que nous sommes susceptible de leur offrir et de leur permettre d'accéder!

     Ce 'retour aux sources' Chicagoennes est ainsi vécu comme un véritable soulagement d'abord après trois mois non-stop d'intensément bon mais de dur labeur avec Jojo&Co, comme un doux casse-tête ensuite pour meubler cinq jours de conversations aussi spirituelles que les 'pisse-nichons-couilles-j'ai fait caca ça part pas' dont je suis la co-fondatrice avec ma Poopinette et comme un véritable régal intellectuel dans cette ville aussi inspirante qu'un...nouvel amour!? Personne n'avait décidément menti sur Chicago!

     Anticiper, voilà bien la seule chose que je suis décidée à éxécuter ce soir en allant me fournir, à vingt et une heure trente deux en ce mardi neuf décembre, en boeuf et en carottes pour mon inimitable bourguignon et puis l'envie de me confronter à ma théorie de la semaine «Tous les rejetés de la société se retrouvent à Wal Mart by night!» est trop forte...A bientôt pour le jour 'Number two' de nos escapades dans la ville mythique d'Al Capone!

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Commentaires
I
Je vois que Chicago t'inspire!<br /> Aaaah toutes ces digressions... Mais c'est tellement vrai!<br /> J'ai donc appris que tu n'es pas adepte de la brosse à reluire? Quoi?! Mais comment est-ce possible? Tu ne vas pas tout le temps bien, tu ne trouves pas que tout le monde il est beau et il est gentil... ça alors! Tu es vraiment trop française apparemment! ;)<br /> Mais dans toutes ces digressions, où est la Sears Tower? Et le Magnificient Mile? Sans oublier Navy Pier... La suite, la suite!!!
P
Je ne me lasserai jamais de lire tes récits de voyage...<br /> On s'y croirait vraiment et ça fait rêver!!<br /> Continue, continue!!<br /> Gros bisous de Pariiiiiis
Au pays de la démesure...et des cowboys!
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