Carnet de voyage : Acte II

Dimanche 24 Août 2008

Entre Paris et Chicago...

     Je ne sais comment caractériser mon état d'esprit à quelques heures de mon arrivée sur le sol US. La tête encore en France ça c'est sûr. La fatigue essentiellement morale, due aux adieux successifs, commence à se faire sentir, le choc d'avoir mis ma vie Française entre parenthèses me bouleverse encore. L'inconnu ne me fait pourtant pas peur, au contraire c'est mon challenge, la joie de rencontrer enfin Joëlle et Marie-Anne, respectivement ma dirlo et collègue, dissipera cette boule au ventre je le sais, je me connais. Je serais entre de bonnes mains, je n'en doute pas. J'ai fait les bons choix depuis février dernier, j'en doute encore moins.

      « Mesdames et messieurs nous entrons dans une zone de turbulences, veuillez attacher votre ceinture. Ladies and gentlemen...» Comme si vous y étiez!

      Aller pour m'occuper un peu l'esprit, combler un peu de mes neuf heures de vol qui ne passent franchement pas vite, même à côté d'un charmant Allemand au doux nom de Stephen fort patient et compréhensif face à mon anglais approximatif, mais aussi pour vous faire plaisir, un petit aperçu de ma journée du dimanche 24 Août 2008...C'est cadeau!

      Petit flash-back la veille au soir où nous avons avec Marie supplié Lionel d'être notre GPS humain d'un jour...sans succès! N'ayant plus vraiment le choix, nous nous sommes lancées à corps perdus ce dimanche dans ce cher périph' qui faisait si peur à ma soeurette pour, finalement, s'en tirer comme des chefs (Hein Gagie tu peux témoigner!!) jusqu'à Roissy notre destination finale...à notre grande surprise! Waouh !! C'est énorme !! Toujours pas de stress mais plutôt une bonne dose d'excitation s'empare de moi à Roissy. Un premier passage de sécurité et première déconvenue sur le devenir de mes 45 kilos de bagages qui seront finalement à récupérer à Chicago, un gigantesque aéroport, pour passer la douane. C'est logique mais non prévu initialement au programme lors de l'achat de mes billets. Me défouler sur l'employée, qui n'osait du coup pas me regarder dans les n'oeils, n'aurait servi à rien. Toujours pas de quoi stresser. Je devrais être E-FFI-CACE à l'arrivée pour mener à bien ma mission, presque, impossible : immigration+reprise des bagages+douane+sécurité...le tout avec mon anglais dont vous connaissez le niveau, 349 autres passagers de l'Airbus sans compter le trafic normal d'un bigissime* aéroport comme Chicago et mes 1h40 (moins 10 minutes de retard...aïe!)!

      Après une pause bien méritée, le «Bon bah voilà c'est l'heure...» de ma Gagie, ma petite grande soeur, m'est tombé dessus comme un coup de bambou, c'était vraiment dur pour nous deux. Je me suis sentie soudainement et terriblement seule à cet instant précis...

      Et puis tout s'est enchaîné, les contrôles, une dizaine au total, un remake plus corsé de mon expérience à l'Ambassade Américaine (dixit mon article N°2) et une mise en bouche, du pipi de chat comparé à ce qui m'attend à mon arrivée sur le sol US!

* Pour mon Mi-Mich que je sous-estime : "bigissime" signifie "énormissime"

La suite au prochain épisode!